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Guide de haute montagne, François TAFFIN
Guide de haute montagne, François TAFFIN
  • Formation au ski de randonnée et à la sécurité en haute montagne hivernale. Blog pour ceux qui veulent faire de belles courses à ski, et apprendre plus sur la nivologie, et leur technique de skieur alpiniste.
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Guide de haute montagne, François TAFFIN
14 janvier 2015

L'aide à la décision

 

BRA

Que faut il faire pour lire intelligemment ce BRA et le retenir ?

 

A- Chaque cartouche doit être lue avec attention et reportée à la carte du projet de sortie .

Ce qu’il ne faut pas faire c’est se contenter de retenir l’indice de risque.

1-     Cet indice ne vaut que la veille au soir

2-     Cet indice ne vaut que pour les pentes mentionnées en noir dans la rose .

3-     Lire en diagonale la description et chercher à faire coller la sortie à la description .

 

Ce qu’il faut faire : chaque cartouche  est lue avec soin. L’interprétation qu’on en fait n’est pas subjective. .elle doit être faite en regardant et en corroborant les infos de la carte de la sortie.

 

CARTOUCHE 1

Indice de risque  >>il faut se remémorer ce qu’est l’indice 3 ce n’est pas un risque moyen.

Le BRA explicite ce qu’est l’indice 3 : c’est un risque marqué.

Manteau neigeux modérément à faiblement stabilisé dans de nombreuses pentes raides….éviter autant que possible les pentes raides d’exposition et d’altitude indiquées dans le bulletin.

 

CARTOUCHE 2

Il vous indique le type d’avalanche possibles  et le type de déclenchement.

C’est à mettre en corrélation avec l’évolution météo du jour, et le nombres de skieurs du groupe.

 

CARTOUCHE 3 neige fraîche.

Très important, car en fonction de la quantité tombée plus ou moins récemment corrélée avec le vent décrit dans le cartouche vent, on peu en déduire la présences des zones à plaques dangereuses.

Ensuite c’est à comparer avec ce qu’on va trouver sur le terrain.

 

CARTOUCHE 4 météo.

Capital, car vous donne la faisabilité de la sortie prévu, spécialement par rapport à la nébulosité et la visibilité.

Vous indique les conditions de regel au printemps ou de transformation de la neige.

Le vent est indiqué pour sa direction par des flèches donnant son sens.

C’est là aussi capital pour déterminer en fonction de ce sens et de la force u vent les zones à risque en fonction de l’altitude.

 

QUALITE DE LA NEIGE

Vous indique si le ski va être agréable/facile, si on va brasser à la montée, patauger à la descente.

Elément qui détermine le niveau de ski à avoir notamment pour la descente.

 

B- Confronter le BRA à la carte de la sortie

Déterminer les pentes dangereuses annoncées dans le bulletin.

Déterminer les points d’arrêts à partir desquels on va décider de la suite .

Examiner la descente si elle se déroule ailleurs que sur l’itinéraire de montée

 

Nous avons abordé le BRA de manière encore très succincte.

Un cours complet serait nécessaire afin d’y voir encore plus claire et d’être beaucoup plus précis

Prenez contacte avec moi pour une conférence complète sur ce thème.

 LES TRUCS QUI FONCTIONNENT POUR EVITER DE SE FAIRE PIEGER PAR LES PLAQUES :

1-Le BRA

La lecture du BRA quoiqu'en penses pas mal de guides est toujours une opération indispensable en phase de préparation.Mais coment le lire ? Tout d'abord ne pas s'attacher immédiatement à l'indice de risque de 1 à 5.Il faut lire les détails "stabilité du manteau neigeux", et se projeter sur la course qu'on a prévu.

Qu'est-ce qui dans la course prévu se rapproche de ce qui est décri dans le laïus ?, quels situations va-t-on rencontrer qui vont correspondre aux situations décrites ?

La carte permêt de répondre clairement à ces questions lorsqu'on la lit en même temps que le bulletin.On réfléchit alors à l'orientation des pentes qu'on doit parcourir par rapport à la rose du risque donné par le bulletin, et par rapport aux pentes décrites.Pui on réfléchi au vent dominant décrit par rapport aux pentes et cols qu'on va franchir.

Ce n'est qu'après cettepréparation qu'on va retenir les chiffres clés qui doivent infléchir notre avis général.

Ce qui est difficile c'est de mémoriser les conditions décrites et de les avoir à l'esprit constamment de tel sorte que, sur le terrain, chaque fois qu'une situation de décision apparaît, on puisse faire la comparaison de ce qu'on voit avec le bulletin.

http://france.meteofrance.com/france/MONTAGNE?MONTAGNE_PORTLET.path=montagnebulletinneige%2FDEPT38

L'hiver 2010/2011, le BRA a changé de forme.Il s'inspire de ce qui se faisait en Suisse jusqu'à maintenant.Je vous recommande de travailler sur la forma actuelle à la maison.

Je vais d'ailleurs vous donner des pistes de travail .Le problème peut rester toute fois entier. dans beaucoup de cas on s'en réfère alors aux

2- STATISTIQUES :

Ce diagrame est issu des travaux de Munter, il est bien connu, quoique !?

ouf_thumb

Commentaires :

Par risque limité (c'est à dire 2...) on peut skier sans contrainte toutes les pentes jusqu'à 35°.Par ce même indice de risque on commence à se méfier dans le secteur Nord, et cela  signifie que pour skier sur ce secteur il faut prendre des distances de délestage (50m à la montée, et ne skier la pente que un par un à la descente en allant d'un abrît à un autre), ou alors que la pente ait été largemement et régulièrement parcourue ( disparition des couches fragiles et brassage du manteau).

Par risque marqué (c'est à dire 3 et 3++ ches les suisses c'est très étendu), Il est interdit de skier des pentes de 40°.Pour les reste, le secteur Nord demande plusieurs précautions en fonction de la pente.Le secteur Sud entre 35° et 40° demande lui aussi des précautions.Le seul secteur ou l'on est tranquille est Ouest à Est en passant par le Sud, sur les pentes inférieurs à 35°

On entend par pente de X ° la partie la plus raide qu'on skie ou encore la partie la plus raide au dessus de notre tête.

Aux spécialistes qui arguent qu'on n'ai jamais bien sûr de l'inclinaison de la pente sur la carte, on peut répondre que un bon randonneur de base est capable de mesurer la pente à la maison, et que même si une imprécision existe (c'est certain) on a quand même tout loisir de comparer un itinéraire avec une pente raide à 40° et une pente raide à 35°.Je parle bien d'itinéraire et pas de d'observation ZONAL difficile à estimer.

En effet les accidents arrivent sur des itinéraires décrits comme dangeureux dans le bulletin et non pas du fait d'une érreur d'apréciation ZONAL, bref le randonneur qui s'est littéralement trompé d'objectif par rapport à ce qui est annoncé dans le bulletin !

Ce système d'évaluation non pas des risques, mais de la sécurité potentiel fonctionne très bien, c'est celui que j'applique en dernier ressort, après le bulletin.Quoi qu'en pensent les professionnels, j'ai encore pas mal de choix pour faire du hors piste, ou partir avec les peaux !

L'intérêt c'est de ne pas jouer avec le feu, ou de ne plus jouer (plus ou moins conscienment) les guerriers, jeu qui sollicite les catécholamines et autre adrénaline (lorsqu'on rentre dans la pente en free ride...), on connaît les problèmes d'addiction à ces produits.

3- L'intuition au moment du passage de la pente.

L'intuition est fonction de l'expérience. Si je me réfère à moi,  guide, c'est le nombre de situations vécus qui vont faire émerger tel ou tel intuition, et celà n'a rien de scientifique, c'est tout à fait occulte, voire irrationnel.

L'intérêt de l'intuition réside dans sa fonction d'alarme et non pas dans sa fonction décisionnelle.réveil 

Le processus physiologique se traduisant par une émotion, d'origine affective ou issu d'une réflexion inconsciente qui s'exprime dans son immédialité  plus ou moins "fulgurante", doit être pris au sérieux .

La mise en conscience en fait un signal d'alarme.C'est à partir de là que l'utilisation des outils étudiés ci dessus intervient alors et prend le relais des sensation, sentiments, affects etc... 

L'éducation du skieur alpiniste doit passer par une certaine culture de l'intuition, contextualisée par la connaissance statistique qui mêt à l'épreuve l'observation inconsciente de la situation.

Il ne s'agit pourtant pas de prendre une décision sur la base d'une intuition, car dans ce cas l'apprentissage et la connaissance ne serviraient pas à grand chose.Sauf à considérer que l'intuition se bâtit à partir des deux autres.

bi plaque friable CEMAGREF

 

 Le principe est très simple : il consiste à rester très à l'écoute de l'nvironnement par tous ses sens, et  à l'écoute de soi même .A la moindre alerte, l'intelligence scientifique doit prendre le relais et permettre la décision qui sera forcemment dans la bonne direction, même si on fait un erreur, puisque on aura réfléchi en fonctions de données sérieuses et considérer par l'intelligensia comme référentes.

 

Illustration d'une avalanche de plaque déclenchée à distance par risque 4

 

03012007066

 

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03012007068

4- La lecture d'un BRA

 

Voici l'exemple d'un bulletin récent hebdomadaire

La lecture attentive de ce résumé hebdomadaire, + le bulletin du jour vous permettraons d'éviter les grosses erreurs.

Bulletin neige et avalanches

N38061211
INFORMATION NEIGE ET AVALANCHE de l'ISERE
(valable hors des pistes) rédigée le JEUDI 6 DÉCEMBRE
à partir d'informations réduites

CONDITIONS D'ENNEIGEMENT :
L'hiver démarre en fanfare avec des pentes blanchies dès 500m ce matin et skiables au dessus de 800/1000m, fait remarquable début décembre.
La couche de neige avoisine 60 cm à 1000 m, 80 cm vers 1500 m, 1m10 vers 1800 m, 1m70 vers 2700m... avec des congères/accumulations conséquentes formées par vent de Nord ou Nord-Ouest.

ESTIMATION DES CHUTES DE NEIGE RECENTES :
Depuis mercredi matin il est tombé 30 cm de poudreuse dès 1000m sur Chartreuse/Vercors, ainsi que sur les sommets de Belledonne à Grandes-Rousses/Oisans.

ETAT DE LA NEIGE/STABILITE DU MANTEAU CE JEUDI 6 DÉCEMBRE :
En moyenne montagne (sous 1800m), la poudreuse devient conséquente (50/70 cm) et repose sur des sous-couches précédemment humidifiées/tassées. Avec les rafales de vent (plus fortes cet après-midi), cette neige est facilement transportable. Risque d'avalanche de plaques marqué, ces plaques étant parfois indécelables car friables, d'apparence poudreuse.
En altitude, au delà de 1800/2000m, la couche de neige meuble atteint 80 cm à plus d'1m...
De grosses purges spontanées se sont déjà produites ou vont encore se produire dans les pentes raides (surtout les secteurs "chargés" par le vent). Risque d'avalanche souvent fort avec un risque accentué par le passage d'un seul skieur sur ces récentes plaques/accumulations... Garder en mémoire qu'en faces nord des couches fragiles enfouies sont présentes au dessus de 2300m et aggravent l'instabilité.

TENDANCE POUR DEMAIN VENDREDI et JUSQU'A SAMEDI MATIN :
DU VENT ET DES CHUTES DE NEIGE RELATIVEMENT LOURDES L'APRES-MIDI, RISQUE D'AVALANCHE DEVENANT FORT DES MOYENNE ALTITUDE...
CONDITIONS METEO :
Nuit de jeudi à vendredi calme et froide. Vendredi matin, faible chutes de neige (jusqu'en plaine).
Le vent d'ouest à Sud-Ouest forcit sur les crêtes (pointes 70 km/h vers 2000m, 110 km/h vers 3000m).
L'après-midi le vent baisse d'un cran et il neige assez fort au dessus de 600/800m (neige assez dense).
Les intempéries se poursuivent durant la nuit de vendredi à samedi matin (neige vers 500 puis 300m).
Fort vent du Nord samedi. Quantité d'ici samedi matin : 20 cm vers 800m, 35 cm vers 1500m.
EVOLUTION DU MANTEAU NEIGEUX :
AUGMENTATION PROBABLE DU RISQUE D'AVALANCHE, AVEC DES PURGES CONSEQUENTES ET UN RISQUE ACCIDENTEL FORT...
Vendredi matin le vent souffle dans une nouvelle direction, et forme des plaques fragiles dans de nouvelles pentes. Risque accidentel marqué dès la moyenne montagne, éviter tout secteur raide.
L'après-midi et le soir, une nouvelle couche de fraîche (soufflée et dense) va se déposer sur de la neige récente peu stabilisée. De nombreuses coulées et avalanches spontanées (parfois de taille moyenne) vont se produire durant les précipitations dans les couloirs/pentes raides... La route de St Christophe- en-Oisans, par exemple, pourrait être coupée dans la soirée ou la nuit de vendredi à samedi. Le risque accidentel s'annonce maximal durant cette période, parfois dès le milieu de pente. De grosses cassures spontanées sont probables (notamment dans un large secteur Est). A fortiori le passage d'une personne peut faciliter une rupture de plaque...

 

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